Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm

Une voie de transformation personnelle.

Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm est un Rite maçonnique de tradition hermétique et gnostique, assumant l’ésotérisme et le symbolisme comme moyen. Il propose à celles et ceux qui l’assument, une voie de transformation personnelle soutenue dans le temps. Une démarche intérieure. Cela repose sur l’idée qu’il existe un travail à faire sur soi-même, un travail qui ne relève pas simplement de l’opinion ou de l’intellect, mais d’une mise en ordre plus profonde, accepter de se mesurer et chercher à se rectifier. Il s’agit d’entrer dans une démarche qui engage la personne entière.

Ce Rite assume une dimension ésotérique au sens sérieux du mot : la mise au travail de soi et la continuité d’une transmission reçue et maintenue par nos ainé(e)s. Lorsque nous employons le mot “ésotérique”, nous parlons d’une voie qui parle à des couches de nous-mêmes que le langage ordinaire ne touche pas. C’est un travail qui existe pour déplacer la manière dont on se comprend soi-même et dont on se situe dans le monde.

Traditions et Mystères

Nous nous inscrivons dans une tradition qui plonge ses racines dans les anciens courants initiatiques de l’occident, de l’orient et du pourtour de la Méditerranée. Dans le vocabulaire hermétique, la Tradition (avec un grand T) désigne moins un paquet de doctrines poussiéreuses qu’un souffle, une transmission d’origine immémoriale qui circule à travers les époques en changeant d’habits mais pas de nature.

On la présente souvent comme un fil invisible : elle serpente de l’Égypte tardive à l’hermétisme alexandrin né à la croisée du monde grec et du monde égyptien, irrigue des textes comme la Table d’Émeraude, passe par les néoplatoniciens, les mystiques médiévaux de l’orient et de l’occident, les grands cultes de l’Antiquité classique et tardive, l’alchimie, la Kabbale chrétienne, puis se laisse reconnaître au cœur de certaines traditions initiatiques modernes. Elle navigue plus largement, dans cette manière propre aux civilisations anciennes d’enseigner non pas seulement par le discours, mais par une expérience vécue. Ce fil n’est pas fait de dogmes figés mais d’une méthode de transformation intérieure.

Dans cette perspective, la Tradition est :

• Une origine : l’idée que la connaissance véritable ne vient pas d’une construction intellectuelle humaine, mais d’une source première ou d’une “Intelligence créatrice”.
• Une transmission : quelque chose se passe d’êtres humains à êtres humains, d’école en école, sous le manteau des symboles, des rites, des mythes.
• Une orientation : elle vise la conversion de la conscience, non l’accumulation d’informations.

Les hermétistes aiment dire que la Tradition n’enseigne pas quoi penser, mais dans quel sens se tourner pour devenir apte à recevoir. Ce n’est pas un système clos, c’est un schèma de modification de l’être : apprendre à lire en soi, à se défaire du désordre intérieur, à reconnaître l’Unité qui soutient la multiplicité. La Tradition n’est pas la nostalgie du passé. Elle est un mouvement de mémoire vivante : ce qui est transmis n’est véritable que lorsqu’il produit une transformation maintenant, dans la personne qui la reçoit.

L’image est presque organique : un fleuve ancien, mais toujours frais, où chacun doit descendre puiser et s’abreuver. Rien ne remplace l’expérience. C’est pourquoi on dit que la Tradition ne se prouve pas, elle se vérifie dans l’humain qui s’y conforme. Le Rite Ancien et Primitif de Memphis-Misraïm se reconnaît héritier de cette lignée d’enseignement initiatique. Un héritage qui considère que certaines vérités ne s’imposent pas de l’extérieur comme des dogmes, mais se découvrent de l’intérieur par un cheminement.

Un chemin initiatique personnel, toujours vivant au XXIᵉ siècle

Il s’agit donc d’un chemin qui suppose une entrée progressive. Ce chemin est le votre. Ce que vous découvrirez au bout du chemin vous regarde, vous et personne d’autre.

Ce chemin, nous le décrivons comme un engagement. Engagement vis-à-vis de soi-même : accepter de se regarder sans complaisance. Engagement vis-à-vis des autres : respecter la dignité de chacun, respecter la confidentialité de ce qui est échangé.

Ce Rite porte une mémoire longue. Il porte la mémoire de traditions où l’être humain est pensé comme responsable devant l’ordre du monde. Il porte l’écho des grands Mystères antiques qui liaient intimement connaissance de soi et rapport au sacré. Il porte aussi le travail moderne de rassemblement et de formulation des traditions dites “égyptiennes”, travail qui a cristallisé ce corpus sous la forme maçonnique que nous assumons aujourd’hui.

Dire que ce Rite est encore vivant signifie qu’il continue d’être pratiqué avec sérieux. Il continue d’être transmis sans rupture. Il continue d’imposer un engagement réel à celles et ceux qui y entrent.